Une fabrication traditionnelle soignée
Voici les étapes de la fabrication de chaussure, vous pouvez télécharger un diaporama de 106 images reprenant les différentes étapes.
1-la forme
C’est le moule sur lequel on viendra plaquer le cuir. Il garantit le volume intérieur du soulier (ni trop grand, ni trop petit !), la répartition du volume pour la pureté des lignes, et le style du bout. Un soin particulier est apporté à la surface plantaire. Une bonne forme permet de faire un soulier à la fois confortable et qui « habille l’œil ».
On va dupliquer une forme de référence à la pointure et « grosseur aux doigts » (périmètre du pied au niveau des appuis avant ou têtes métatarsiennes ) pour chaque pied.
Ensuite, nous effectuons des corrections locales, soit par enlèvement de matière, soit par rajout au mastic de carrossier. Dans l’avenir on pourra usiner une forme au tour à commande numérique à partir d’un fichier CAO.
2-le dessin sur forme
On trace les lignes du modèle sur la forme affin de vérifier l’harmonie de celui-ci. Ces lignes de style sont utilisées dans l’étape suivante
3-le patronage
On relève les lignes de style et on fait une « mise à plat » de la forme. La difficulté est de passer du 3D (la surface de la forme) au 2D (le cuir est coupé à plat).
4-la coupe
On tient compte des défauts de la peau et du sens prêtant (l’élasticité d’une peau est différente suivant les zones et la direction) tout en évitant le gaspillage de matière.
5-la préparation piquage
Avant d’assembler les morceaux on aminci les bords : c’est l’opération de parage. Des renforts sont utilisés pour éviter que le cuir ne se détende et pour la robustesse des zones fortement contraintes (œillets de lacets, points d’arrêt des quartiers, haut des quartiers, etc.)
6-le piquage
C’est la couture d’assemblage des différentes pièces de cuir ; on peut aussi faire des couture d’ornementation. Les pièces ainsi assemblées reprennent du volume et constituent la tige qui va pouvoir être montée sur la forme.
7-le montage
On vient galber la tige sur la forme en ajoutant plusieurs éléments :
- la première de montage. C’est une bande de cuir qui recouvre la surface plantaire
- le contrefort. Cette pièce de cuir intercalée entre le dessus de la tige et la doublure est un renfort rigide qui permet au soulier de bien maintenir le pied. Un contrefort de qualité « remonte » en voûte pour le soutient plantaire
- le bout dur. Il protège l’avant du pied et évite que le soulier ne s’avachisse à son extrémité.
- Le montage est la partie la plus délicate de la fabrication. La tige est temporairement agrafée sur la première avant le collage et la couture.
8-la finition
On ajoute le cambrion pour la rigidité en cambrure (sur l’arrière du soulier) avant d’afficher la semelle qui est cousue. On pose le talon. On finit les bords de semelle et du talon. On bichonne le soulier avec à la demande un travail de patine ou de glaçage.